Comment gagner de l’argent avec votre résidence principale ou secondaire?
Acheter un bien pour le louer est souvent la solution envisagée pour accroître ses revenus. Mais, entre la fiscalité de plus en plus pesante, les charges qui ne cessent de s’alourdir et surtout le niveau élevé des prix de la pierre, il faut, la plupart du temps, mettre la main au porte-monnaie pendant pas mal d’années avant de toucher quoi que ce soit ! Alors, pourquoi ne pas plutôt tirer profit de l’immobilier que vous possédez déjà ? Ainsi, le simple fait de libérer momentanément votre logis pour partir en vacances peut vous permettre de gagner de l’argent ! Sans investissement ou presque. Si ce n’est un peu de temps. En outre, dans certains cas, ces revenus pourront même échapper à l’impôt.
ACCUEILLIR UN TOURNAGE
Des revenus importants mais aléatoires
Vous êtes propriétaire d’un appartement ou d’une belle bâtisse de 100 ou 150 m² minimum ? Vous pouvez y accueillir l’équipe de tournage d’un film ou d’une série. Mieux vaut être situé en région parisienne où la plupart des tournages ont lieu. Mais, si vous vivez dans une copropriété, pensez à demander l’accord de cette dernière. « Il est également très important que l’on puisse stationner à proximité facilement », précise Arthur Gambier, de l’agence 20.000 Lieux, société spécialisée dans la recherche de ce type d’endroits. Une fois votre logement référencé dans une de ces agences, encore faut-il qu’il colle aux besoins du réalisateur ! Si c’est le cas, vous empocherez entre 1.500 et 3.000 euros la journée. Et parfois plus pour les lieux d’exception. Mais les tournages ne durent en général pas plus d’une à deux journées. S’il faut faire des modifications dans l’agencement des meubles, dans la décoration…, les professionnels s’occupent de tout. Toutefois, soyez prudent et rangez vos objets précieux. Mais s’il y a de la casse, pas d’inquiétude, puisqu’un chèque de caution et un état des lieux seront établis au préalable. Si cette activité est ponctuelle, les gains seront taxés en revenus fonciers. Dans le cas contraire, ils seront fiscalisés en bénéfices commerciaux.
EXPLOITER SA RESIDENCE SECONDAIRE
Au minimum, vous compenserez vos charges
Par définition, vous n’occupez votre résidence secondaire que quelques semaines voire quelques mois dans l’année. La louer à des vacanciers permet, au minimum, de contrebalancer les charges, au mieux de dégager des revenus complémentaires. Plus de 6.000 euros la semaine pour une superbe villa de 350 m² à Cannes en plein mois de juillet, mais aussi 200 euros par week-end pour un appartement de quatre personnes à Trouville… Pour fixer le bon loyer, regardez les sites d’annonces entre particuliers : Abritel.fr, Homelidays.com, Housetrip. com… « Il faut que le prix soit 20% moins cher par rapport au tarif d’un hôtel », conseille Guillaume Thévenot, directeur du développement chez Housetrip.com.
Pour trouver régulièrement des locataires, quelques efforts s’imposent. Côté ménage tout d’abord, il faudra que le logement soit parfaitement propre. Même s’il est demandé aux locataires de le faire avant de partir, assurez-vous les services d’une société de nettoyage pour achever l’opération. Autres éléments essentiels : un accès Internet gratuit, un grand espace de vie commun, une cuisine bien équipée. Sur ce point, n’oubliez pas de laisser le minimum à vos locataires : sel, poivre… Idem dans la salle de bains : savons et produits d’hygiène habituellement fournis à l’hôtel feront la différence. Et cela ne vous coûtera pas bien cher. Enfin, fournissez le linge de maison sans le faire payer en plus. Pour certains locataires, c’est rédhibitoire ! Les revenus tirés de cette activité seront imposés comme des bénéfices industriels et commerciaux : soumis au micro-BIC ou au régime réel, selon le niveau de vos revenus.
LOUER SA RÉSIDENCE PRINCIPALE PENDANT SES VACANCES
Quelques dizaines d’euros par jour d’absence
Vous partez pour quelques semaines ou êtes un adepte des week-ends prolongés à la campagne ? Profitez de ces absences pour rentabiliser votre résidence principale en la louant à des touristes. Evidemment, la tâche sera plus facile si vous vivez à Paris, dans une station balnéaire ou à la montagne. « Mais, dès lors qu’une ville accueille un événement, la demande pour ce type d’hébergement augmente. Nous avons ainsi vu les recherches se multiplier à Pau à l’occasion d’un championnat du monde d’échecs », assure Julien Delon, cofondateur de Sejourning.com, u site de location de courte durée entre particuliers. Même constat à Strasbourg, au moment du marché de Noël, ou à Lyon, au moment de la Fête des lumières.
Inutile d’avoir un très grand appartement pour attirer des locataires. Les personnes recherchant ce type d’hébergement souhaitent généralement faire des économies, ils seront donc preneurs d’une petite surface louée à un tarif attractif : 35 euros la nuit pour ce studio de 20 m² à Lyon, 46 euros pour ce 25 m² à Nantes… Dans tous les cas, le loyer devra être bien inférieur à celui d’une chambre d’hôtel et même à celui d’un logement dédié à la location saisonnière. Contrairement à ces professionnels, vous n’investirez pas dans la décoration ou l’ameublement, donc vous ne pourrez pas vous permettre d’être aussi exigeant. Seules conditions : l’appartement devra être propre et bien rangé. N’oubliez pas non plus de laisser un peu de place dans vos placards pour votre locataire… Les revenus tirés de de cette activé sont également soumis au micro-BIC ou au régime réel.
LOGER UN HÔTE DANS UNE PIÈCE DE SA MAISON
Une personne à l’année ou de nouveaux touristes chaque jour
Deux possibilités s’offrent à vous pour tirer des revenus d’une pièce inoccupée. La première : la louer à l’année. Dans ce cas, vous signerez un bail de location meublée et fixerez le loyer en fonction du confort proposé et des prix du marché. Mais, si vous voulez éviter d’être fiscalisé sur ces revenus, il faudra respecter un plafond de loyer. En 2012, il se situait à 177 euros le mètre carré par an en Ile-de-France, et 129 euros dans les autres régions. Seconde option : proposer une ou plusieurs chambres d’hôtes, une activité réglementée, à déclarer à la mairie. Vous assurerez l’accueil, la nuitée et le petit déjeuner. Si l’équipement obligatoire n’est pas réglementé, les chartes de professionnels définissent néanmoins des bonnes pratiques : au moins 10 mètres carrés pour la chambre, équipée de tables et lampes de chevet, d’un espace de rangement avec penderie et tiroirs… Le linge de lit et de toilette doit être fourni et impeccable. Bref, un minimum d’investissement est nécessaire pour rendre l’espace accueillant. Mais les revenus sont alléchants. « Une chambre pour deux personnes, de bon confort et avec salle de bains privative, peut se louer autour de 75 euros la nuit, petit déjeuner compris », estime Christine Bokobza, directrice de l’agence Good Morning Paris. Si cette activité est vraiment très occasionnelle et que la totalité des loyers ne dépasse pas 760 euros par an, vous serez exonéré d’impôts.
ÉCHANGER SA MAISON
Une belle villa pour les vacances pour quelques dizaines d’euros
Certes, vous ne gagnerez pas d’argent en échangeant votre maison contre celle d’un autre particulier pour vos vacances. Mais vous réaliserez une belle économie de quelques centaines ou milliers d’euros par semaine pour votre location saisonnière. Et, contrairement à un gain, l’économie budgétaire est nette d’impôt. Votre unique dépense : quelques dizaines d’euros pour l’inscription annuelle sur un site d’échanges. Il n’est pas indispensable de proposer une villa avec piscine et vue sur la mer. « La Côte d’Azur ainsi que toutes les régions situées en bord de mer, Bretagne, Languedoc-Roussillon, sont évidemment très recherchées. Mais les appartements à Paris aussi », assure Serge Dugas, fondateur de Echangedemaison.com. L’essentiel, c’est d’être honnête sur votre annonce, afin d’éviter les mauvaises surprises.
Laisser votre maison à quelqu’un que vous ne connaissez pas… Vous n’êtes pas tout à fait rassuré ? Dites-vous tout d’abord que, pendant que cette personne se trouve chez vous, vous habitez aussi chez elle. Ensuite, si vous pratiquez cet échange avec une personne résidant en France, demandez-lui si son contrat principal d’assurance habitation comporte une garantie location saisonnière. « Attention, celle-ci est souvent limitée dans la durée et géographiquement », précise Corine Monteil, directrice générale de Nousassurons.com. Sinon, vous pouvez lui demander de souscrire une extension de garantie. En revanche, si l’échange est réalisé avec une personne vivant à l’étranger, ce sera beaucoup plus compliqué, car tous les pays ne proposent pas ce type de garantie.
TIRER PROFIT D’UN PARKING INUTILISÉ
Percevoir des revenus et valoriser votre logement
Vous êtes propriétaire d’un appartement disposant d’un parking, or vous n’avez pas ou plus de voiture. Vendre le parking ? Pourquoi pas. Dans les grandes villes, ces emplacements rares peuvent vous rapporter plusieurs milliers, voire dizaines de milliers d’euros. Mais nous vous conseillons plutôt de le conserver. Car dans les quartiers où le stationnement est difficile, un appartement sans place de parking pourra avoir du mal à trouver preneur lorsque vous souhaiterez le céder. Ou, envisagé sous un autre angle, un appartement avec place de parking verra sa cote grimper.
En attendant, vous percevez chaque mois des revenus non négligeables. « En louant votre parking, vous couvrirez très largement les charges », argumente Jean-Marc Journo, gérant de l’Agence du Parking. En effet, ces dernières coûtent entre 20 et 30 euros par mois. Or à Paris, par exemple, vous n’aurez pas de mal à louer votre place entre 100 et 200 euros. Le bail sera libre, c’est-à-dire que vous pourrez fixer le loyer à votre convenance et, surtout, choisir de louer au mois, au trimestre, à l’année… Idéal si vous souhaitez un jour le récupérer pour l’utiliser ou vendre le logement. Enfin, les loyers perçus seront fiscalisés comme des revenus fonciers.
(source:votreargent.lexpress.fr)