Tourisme

Caraïbes bretonnes, Colorado provençal… si, si vous êtes bien en France !

Ne faire que quelques kilomètres et se sentir loin, très loin. La promesse fait rêver. Elle peut devenir réalité à l’heure où les Français préparent leurs vacances d’été en lorgnant pour la très grande majorité d’entre eux, crise du coronavirus oblige, sur des destinations exclusivement hexagonales. 87 % des Français partant en vacances projettent ainsi des séjours dans leur pays, selon les résultats d’une étude de l’institut BVA pour les Entreprises du Voyage, syndicat représentant les agences de voyages. Au cours des années précédentes, cette proportion était de l’ordre de deux tiers.

Rester en France peut avoir un goût d’ailleurs et d’exotisme. Se prendre pour un cow-boy, ou un Indien, dans un paysage rappelant celui du grand canyon américain. S’imaginer le temps d’une baignade dans les Caraïbes mais sous un soleil bien breton. Ou encore s’aventurer sur un désert de roches comme on le ferait… sur la Lune. Ces expériences, dans des lieux extraordinaires, existent et sont à portée de voiture ou de train. Suivez-le guide !

Colorado provençal

A quelques kilomètres à l’est d’Apt (Vaucluse), en plein parc naturel du Luberon, cette ancienne carrière d’ocre, exploitée jusqu’en 1930 pour la beauté de ses couleurs, offre un spectacle digne d’un western. L’érosion mais aussi le travail de l’homme y ont creusé de profondes saignées laissant apparaître d’étroits pics semblables à ceux qui font la renommée du Grand Canyon américain. Divers circuits pédestres permettent de s’enfoncer dans cette étonnante nature sculptée par le temps. Ne reste qu’à choisir, si la visite se fait avec des enfants, entre cow-boys et Indiens.

Infos : www.coloradoprovencal.fr, 5 € l’entrée par voiture.

L’Oisans mongole

A 2000 m d’altitude, entre Isère et Hautes-Alpes, la vue est à couper le souffle sur le plateau d’Emparis dans le massif de l’Oisans, avec la Meije et ses glaciers à l’horizon. Les prairies d’herbe courte, fleuries au printemps, donnent au site une ambiance de steppe unique en Europe. A découvrir en randonnée pour une boucle de deux jours, à vélo à assistance électrique ou, encore mieux, à cheval pour se prendre pour un paysan mongol surveillant ses troupeaux.

Infos : www.oisans.com.

Les Vosges et les Pyrénées canadiennes

Envie d’immensité naturelle ? Le lac de Lispach à la Bresse dans les Vosges, encerclé par une forêt de sapins, rappelle indéniablement l’horizon offert par les grands espaces du Québec et du Canada du Nord. On s’y balade en empruntant les sentiers qui servent de pistes de ski nordique l’hiver. Tout aussi empreint d’esprit canadien, la réserve du Néouvielle de Saint-Lary, dans les Pyrénées, offre elle un panorama à couper le souffle avec ses immenses pins à crochets centenaires et plus de 70 lacs (Aumar, Aubert, Orédon, Cap de Long…) aux eaux limpides, parfaits pour se mettre dans la peau d’un trappeur nord-américain.

Infos : www.lispach.com et www.visit-neouvielle.com.

Anglet la Californienne

Faute de côte Ouest américaine cet été, direction Anglet (Pyrénées-Atlantiques) et ses onze plages qui s’alignent sur 4,5 km de côte sableuse. Branchée, décontractée, la ville a fait du surf son activité reine, comme à Long Beach ! On surnomme même la région la « petite Californie française ». Pour parfaire l’illusion, le mieux est de se lancer dans une balade à vélo pour admirer les façades des belles demeures à l’architecture rappelant soit la culture basque soit la folie de Beverly Hills.

Infos : www.anglet-tourisme.com.

Objectif Lune à Flaine

Classé et protégé, le désert de Platé est le plus grand lapiaz d’Europe. Face au Mont-Blanc, ce plateau calcaire de près de 2000 hectares situé sur la commune de Flaine (Haute-Savoie) est si rocailleux qu’il donne l’impression d’avoir été volé à la surface de la Lune. Pas besoin de fusée pour s’y rendre mais un trajet de 12 minutes par le téléphérique des Grandes Platières. Si l’endroit est lunaire, il n’est pas pour autant inhabité : on y croise souvent marmottes ou bouquetins.

Infos : www.flaine.com.

Caraïbes bretonnes

Au large de Concarneau dans le Finistère sud (1h15 de traversée), l’archipel des Glénan n’a rien à envier aux plus belles îles des Caraïbes. Sauf, bien sûr, la température de l’eau. Vu du ciel, ce chapelet d’une douzaine d’îles semble tropical avec une mer de couleur vert lagon et des plages de sable blanc étincelant à l’abri du vent. Ce paradis des amateurs de voile (avec la fameuse école des Glénans) est aussi un sanctuaire naturel classé Natura 2000 où les randonneurs épris de tourisme durable trouveront leur bonheur.

Source: leparisien.fr/societe/

Laisser un commentaire