Sport de pleine nature

kite surf a leucate

Le tracteur rouillé au moteur intact est précieux ce matin-là : les apprentis kitesurfeurs grimpent dessus pour traverser l’étang de la Palme immergé et rejoindre la plage de Coussoules à la Franqui (Aude). Le paysage qui se dévoile est somptueux : huit kilomètres de sable blanc s’offrent aux visiteurs, même si ce n’est pas le farniente que les sportifs recherchent ici, mais sa majesté Éole.

La tramontane du jour, comme 300 fois par an, fait leur bonheur. Une planche, un harnais, une voile et voilà Benjamin, Mathieu et Jules, 35, 44 et 11 ans, prêts à surfer sur l’eau et même à voler sous l’œil attentif de Thomas Kraemer, qui tient Kitepulsion.

Depuis dix-huit ans, ce dernier enseigne ce sport qui ravit chaque année plus d’adeptes, heureux de glisser avec une facilité déconcertante quand la technique est acquise. « Aujourd’hui, le vent souffle à 60 km/h, des conditions classiques », abonde le diplômé d’État. « Je suis venu découvrir un nouveau spot où il y a toujours du vent, indique Benjamin, débutant. Je voulais trouver un nouveau sport en lien avec la nature, avec des sensations sur la mer et qui est aussi assez technique et intellectuel, c’est du surf et du pilotage. » Il est venu avec un ami, Mathieu, plutôt adepte du foot et du tennis, jusqu’alors. « La mer m’intéressait, tout le monde peut pratiquer, c’est plus technique que physique. »

Sur le plan d’eau, l’idée est de chercher le point de contrôle en tirant la barre, « et plus il va y avoir de vitesse, plus cela va générer de la puissance », lance Thomas. Le Kitesurf, c’est « 80 % de pilotage et 20 % d’appui, en trois jours, ils vont voler ».

Cette force du vent et de la voile, les frères Bruno et Dominique Legainioux l’ont bien intégrée, eux qui ont déposé le brevet du kitesurf en 1984. L’idée était de l’utiliser pour retourner les voiliers qui avaient dessalé avant qu’il ne soit détourné en sport ludique.

« Les gens font du kitesurf car ils ont besoin de liberté et c’est aussi plus accessible que la planche à voile », avance Bernard Brigasco, président de l’association kitesurf Leucate.

« Le kite, ça change des vies, certains abandonnent leur boulot pour faire le tour du monde des spots de kite », confie Thomas Kraemer, talkie-walkie en main pour communiquer avec ses trois élèves qui s’éclatent au large, définitivement conquis.

Source: ladepeche.fr

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