Tourisme

Tourisme vert, gîtes, villas : un été en Bretagne ?

Après deux mois de confinement et au regard des incertitudes sanitaires et de déplacements toujours présentes, ce n’est pas encore la ruée habituelle sur les locations de vacances. Mais le secteur a repris des couleurs depuis le déconfinement et plus encore depuis le 14 mai lorsqu’Édouard Philippe a autorisé les Français à partir en vacances cet été.

Les sites de locations ont enregistré une hausse des demandes depuis le 10 mai (veille du déconfinement) et un nouveau coup d’accélérateur dans l’heure qui a suivi les annonces du Premier ministre. Selon une étude interne d’Airbnb publiée lundi, 85 % des recherches privilégiaient la France et 35 % des connexions des dix jours précédents cherchaient à moins de 80 km du domicile, dans le périmètre des restrictions de déplacements imposées actuellement.

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Le grand air, en famille, près de chez soi…

Airbnb a constaté que ses clients réservaient en priorité grand (maison individuelle, villa), pour trois personnes au moins dans 59 % des cas. Cette année, le mot d’ordre des vacanciers semble être avec les siens loin des autres. Une philosophie qui pourrait bénéficier au tourisme vert, à la redécouverte de la nature près de chez soi pour assouvir une envie d’espace et fuir la promiscuité.À lire sur le sujet La Bretagne, région prisée des Français qui voyagent en France

Une aubaine pour les campings haut de gamme. Quasi à l’arrêt, les réservations ont été multipliées par cinq pour l’enseigne Huttopia. « Les gens ont besoin de respirer, de faire des balades, ils se disent que c’est l’année ou jamais pour faire du camping, estime sa directrice générale Céline Bossanne. Ce qui marche très bien, ce sont nos hébergements en toile et bois, qui offrent un dépaysement total, tout en apportant un certain confort ».

Les gîtes, « offre typée de logements individuels, isolés, indépendants (devraient) correspondre à ce que veulent les gens », souligne Sébastien Bossais, directeur de Gîtes de France Finistère, même si ce dernier ne crie pas victoire trop vite. En début de semaine, le week-end de l’Ascension affichait moins de 40 % de réservations dans le Finistère (2 000 hébergements) et dans les autres départements bretons réunis (3 000 hébergements) « alors que c’est traditionnellement complet », rappelle Laure Lebarbier, directrice Bretagne.

Les clients posent plus de questions

À cette période de l’année, « il n’y a plus d’offre disponible en haute saison (15 juillet – 20 août) alors que là il nous en reste un peu », ajoute Sébastien Bossais, qui guette la clientèle étrangère (« principalement les Allemands et Belges ») dans l’attente d’une réouverture des frontières. D’une manière générale, « les gens n’ont pas encore la tête à partir en vacances, ils pensaient d’abord à sortir de chez eux et tous ne l’ont pas encore fait », constate-t-il.

« Les propriétaires s’interrogent et les clients nous posent plus de questions sur les conditions sanitaires et d’hygiène, sur les conditions d’annulation, les équipements ou les commodités à partager, dresse Laure Lebarbier. On les écoute, on les rassure ». « On est prêt, notre protocole sanitaire a été validé par le gouvernement », appuie son collègue, qui défend son Finistère « et ses 1 200 km de côtes » idéales pour la distanciation sociale. Le département le plus prisé des Gîtes de France entend bien le rester en cette année où le gîte pourrait faire de nouveaux adeptes.

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